Pourquoi apprendre le travail du bois ? Avec un métier plutôt cérébral, je trouve une certaine forme d’équilibre avec des loisirs manuels. Je vous explique dans cet article comment j’ai découvert la menuiserie et pourquoi j’ai décidé de me lancer dans son apprentissage. Découvrez-le dès maintenant !
Quel malheur d’avoir un daron bricoleur !
J’ai toujours vu mon père bricoler.
Il a fabriqué les meubles de cuisine de l’appartement où ma famille vivait, ainsi que tout un tas de bibliothèques et d’étagères.
Il disposait d’une quantité astronomique d’outils pour la mécanique. Je ne l’ai jamais vu porter une de ses voitures au garage du temps où celles-ci n’embarquaient pas d’électronique. Chaque fois qu’il faisait l’acquisition d’un véhicule, dans la semaine qui suivait on avait la Revue Technique Automobile correspondant au modèle à la maison.
Il avait également en sa possession des tonnes d’outils pour le travail du bois.
Ce qu’il n’avait pas en revanche, c’était la patience de nous inclure dans ses projets et de nous transmettre son savoir. Avec le recul je me dis que c’est pour le mieux, car il était plutôt du genre à « mesurer une fois, couper deux fois, jurer trois fois ».
De fait, on avait nos hobbies et lui les siens, et on n’a jamais vraiment partagé tout cela. Mon frère et moi avions un goût particulier pour le maquettisme, donc de mon point de vue faire des travaux manuels avec mon père ça aurait pu le faire.
Dis-moi où tu habites, je te dirai si tu bricoles
Lorsque j’ai entamé ma vie d’adulte, je ne me suis pas tellement préoccupé de bricolage. Habiter à Paris dans un appartement digne d’une chambre est nécessairement incompatible avec le fait d’accumuler des outils. De plus quand on est locataire, on ne fait pas exactement selon nos envies. Je limitai donc mes œuvres au rafraîchissement de l’appartement que je quittais, le bouchage de trous, la peinture éventuelle et c’était fini.
Ce n’est que lorsque nous avons acquis notre logement, mon épouse et moi que j’ai commencé à me poser des questions.
Nous venions de changer de région, et avions décidé que, puisque nous étions à présent propriétaires, plus personne ne nous imposerait quoi que ce soit en termes d’aménagement et de décoration.
Mon épouse et moi aimons avoir un intérieur qui nous ressemble.
Nous avons un temps envisagé de passer par un artisan ou une artisane pour fabriquer notre mobilier sur mesure. Cependant, cela allait nous obliger à faire des concessions, d’une part d’ordre économique, et d’autre part d’ordre esthétique.
Les solutions de type « Dessine ton meuble » sont pas mal, car elles procurent une certaine marge de manœuvre quant aux cotes des meubles que l’on souhaite faire, on peut à peu près tout faire en matière de design. On bénéficie, en outre, d’un accompagnement sans faille par le service clientèle. Par contre, les meubles sont fabriqués à l’étranger, et ils coûtent une blinde. Ils sont certes faits sur mesure, mais par des procédés industriels et en fin de compte le montage ressemble beaucoup à celui d’IKEA. Nous avons acquis une bibliothèque ainsi conçue, nous verrons comment cette dernière résiste à l’épreuve du temps.
Le travail du bois, ça calme les nerfs
Comme on jouit à présent d’un petit jardin et qu’on aime les animaux, mon épouse m’a soumis l’idée d’installer des nichoirs dans les arbres.
On est plutôt versés dans le recyclage et au réemploi. Il se trouve qu’on avait à notre disposition une palette sans utilité à ce moment-là. On l’a gardée au cas où.
Je me suis alors dit : « si j’osais ? »
J’ai ainsi entrepris de démonter la palette pour récupérer les planches.
J’ai fait quelques recherches sur Internet pour trouver un plan de nichoir. Le site de la Ligue de Protection des Oiseaux regorge, par exemple, de tutoriels en tout genre, dont spécifiquement des plans de nichoirs comme celui-ci. Ailleurs, je suis tombé sur un plan qui me plaisait bien, sur le site terrevivante.org.
Je détaillerai cette (més-)aventure dans un autre billet. En tout état de cause, les mésanges ont bien aimé le nichoir puisqu’elles y ont élu domicile et y ont pondu.
Retenons simplement que pendant que je réalisais ce projet, je ne pensais pas à autre chose. Cela m’a permis de me vider la tête et d’oublier les vicissitudes de mon métier, du moins pour un temps.
Par la suite, j’ai réitéré l’expérience avec le même effet sur mon moral et sur mon bien-être. J’ai découvert qu’en fait, travailler le bois, j’aimais ça.
Alors bien entendu, je ne suis ni menuisier ni ébéniste de formation, et des erreurs j’en fais plein. Mais j’apprends de celles-ci à chaque projet et je m’améliore sans cesse.
J’ai plein d’idées en tête. Tout d’abord pour aménager le garage, devenu plus un capharnaüm qu’autre chose. Ensuite, vous verrez bien.